Gestion de crise : utiliser l’ENT pour communiquer vite et bien
Dans une situation de crise, il est nécessaire de pouvoir communiquer rapidement et de manière fiable. Un chef d’établissement raconte son expérimentation des Messages flash de l’ENT dans le cadre de la gestion de crise.
Le premier Drane Tour, organisé par la DRANE des Hauts-de-France en septembre 2024, a accueilli les chefs d’établissement, personnes ressource au numérique éducatif (PRUN) et enseignants des départements de la région, autour d’acteurs clés du numérique. L’occasion d’entendre les témoignages d’utilisateurs de l’ENT Hauts-de-France, édité par Édifice, en particulier celui de Thomas Stelmaszyk, directeur du lycée Savary-Ferry à Arras.
“L’ENT est un vrai outil de pilotage pour la communication interne, et permet de s’adresser à une communauté éducative large”, souligne le chef d’établissement. Il est convaincu de l’intérêt de centraliser la communication grâce à un outil unique, tant pour les transmissions internes que pour les échanges avec les familles et les élèves. Mais c’est surtout pour la gestion de crise qu’il a pu tester l’efficacité de l’ENT Hauts-de-France.
Le 13 octobre 2023, la ville d’Arras a été le théâtre d’un drame qui a bouleversé la France : l’assassinat de Dominique Bernard, devant la cité scolaire Gambetta-Carnot dans laquelle le professeur de lettres enseignait. À la suite de cet attentat terroriste, les établissements scolaires de la ville avaient été mis en alerte absolue.
Les chefs d’établissements ont alors dû gérer cette alerte générale du mieux possible, comme l’explique Thomas Stelmaszyk : “nous devions assurer la mise en sécurité du personnel et des élèves, tout en communiquant efficacement et rapidement auprès des familles inquiètes”.
Gestion de crise et “fake news”
Un an plus tard, le proviseur est revenu sur cette journée tragique. “Pendant la première heure, la priorité était la mise en sécurité du site, il fallait s’assurer que tout le personnel, les intervenants extérieurs et les élèves étaient en sécurité. Mais nous n’avons pas été assez bons sur la communication”, regrette Thomas Stelmaszyk.
Communiquer en 15 à 20 secondes pour rassurer en cas de crise
Dans la gestion de crise, la communication doit être très rapide. Dans le plan de Thomas Stelmaszyk, elle passe par les « Messages flashs » de l’ENT. “Dans la cellule de crise, trois enseignants volontaires sont chargés de publier des Messages flashs avec des codes couleurs différents, selon des modalités bien définies”, détaille-t-il.
La publication des Messages flashs est réalisée en quelques clics et le délai entre la publication et la réception est très court, de 15 à 20 secondes ー ce qui n’est pas le cas sur d’autres plateformes numériques. “Nous l’avons testé, c’est extrêmement efficace, les forces de l’ordre et de sécurité qui étaient présentes ont été impressionnées du temps de réaction et nous ont encouragés à diffuser cette idée”, raconte Thomas Stelmaszyk.
Sécuriser l’information pour éviter l’affolement
Enfin, la sécurisation de l’information est au cœur des préoccupations. Comment rassurer les familles et le personnel des autres sites de l’établissement, lorsque les réseaux sociaux et la presse locale diffusent parfois des informations non vérifiées ? C’est le rôle du troisième enseignant volontaire : effectuer une veille des informations, et réfuter les “fake news” via l’ENT pour éviter l’affolement. “L’information fiable redescend de l’établissement directement aux familles et au personnel en quelques dizaines de secondes, ce qui nous permet rapidement de nous concentrer sur la suite de la crise”, estime Thomas Stelmaszyk.
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