Réseaux sociaux : comment sensibiliser les enfants avec ONE ?
Les enfants, de plus en plus connectés, mesurent rarement les dégâts que peuvent causer de mauvaises pratiques sur Internet. Près de Lyon, une enseignante a décidé de prendre le taureau par les cornes ! Depuis septembre 2018, Christine Paquet utilise ONE pour sensibiliser ses élèves aux notions d’identité numérique et de protection des données.
L’UNICEF estime qu’un internaute sur trois dans le monde a moins de 18 ans. Pour l’ONG, si la connexion des enfants présente autant d’avantages que d’inconvénients, il convient de s’employer “à protéger l’identité et la vie privée des enfants en ligne et leur apprendre à s’informer et à se connecter en toute sécurité”. Sachant que 64 % des 11-14 ans possèdent un smartphone en France, et que 85 % des collégiens sont inscrits sur au moins un réseau social (d’après une étude IPSOS), il n’est jamais trop tôt pour commencer à former les plus jeunes sur la notion d’identité numérique.
Apprendre à respecter les autres et signaler les abus
Utilisé avant tout pour créer des contenus à visée pédagogique, l’espace numérique de travail ONE est aussi un réseau social propre à la communauté éducative. Enseignants, personnels d’établissement, parents d’élèves et enfants, sont les seuls à pouvoir accéder à la plateforme, complètement sécurisée et contrôlée par l’établissement lui-même. Pour certains, il s’agit d’un moyen idéal pour sensibiliser les enfants et leur apprendre les bonnes pratiques, avant qu’ils adoptent une utilisation autonome du web.
À l’école Jules Ferry de Roanne, Christine Paquet, enseignante, a instauré une session sur l’identité numérique en début d’année avec ses élèves. “Je leur explique que, sur un réseau social, on peut écrire, j’aime le chocolat, mais pas les bananes. Par contre, on ne peut pas dire, j’aime Pierre, mais pas Paul, car c’est trop violent pour Paul”, rapporte-t-elle. Si l’absence de modérateur sur ONE a quelque peu dérouté l’équipe pédagogique au départ, ces derniers ont vite réalisé le potentiel de ce parti-pris. “Sur Internet, c’est comme ça que ça se passe, il n’y a pas un “grand” censeur. Quand je vois une publication dérangeante, par exemple une publication raciste, c’est moi qui la signale. Chacun fait la police d’internet”, expose Christine Paquet, avant d’ajouter, “les enfants le comprennent maintenant et les parents l’ont très bien accepté”.
Identité et confidentialité, trop complexe pour les enfants ?
Avec ONE, d’autres sujets sont aussi abordés à l’école Jules Ferry. Les enfants apprennent que tout ce qu’on lit sur Internet n’est pas systématiquement vrai, ou encore, qu’une information qui n’est plus visible, n’est pas forcément détruite. “Une élève m’a dit qu’elle avait reçu une notification et puis que, un peu plus tard, la notification n’était plus là. Je lui ai alors montré que la notification était toujours là, mais qu’elle avait été “noyée” par d’autres. Ça m’a permis de lui expliquer que, ce qu’on met sur Internet reste, même si on ne le voit plus. Et ce n’est pas parce que ça n’apparaît plus à l’écran, qu’il n’y a pas quelqu’un qui pourra le retrouver, voire s’en servir”, partage l’enseignante.
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