Écoute et bienveillance au cœur de la Rencontre inspirante sur les handicaps invisibles
Élèves et enseignants ont profité de la Rencontre inspirante sur le thème des handicaps invisibles pour partager leurs expériences personnelles et écouter celles des autres participants. Un moment d’échange rare.
S’il ne fallait conserver que deux mots pour qualifier la Rencontre inspirante sur le thème des handicaps invisibles, organisée par Édifice et animée par Confkids, ce serait “écoute” et “bienveillance”. La conférence en ligne a réuni pas moins de 3 400 élèves, enseignants et membres des équipes pédagogiques des écoles utilisatrices des ENT d’Édifice. L’invitée spéciale était Anaëlle Marzelière, co-fondatrice de Petite Mu, média qui sensibilise aux handicaps invisibles.
Pendant une heure, encadré par Déborah de Confkids, Anaëlle a expliqué aux enfants les handicaps invisibles, la théorie des cuillères, les troubles de l’apprentissage. Elle a également écouté et répondu aux questions toujours spontanées des élèves : est-ce qu’il y a des handicaps contagieux ? Est-ce que le cancer est un handicap invisible ? Peut-on avoir plusieurs handicaps en même temps ? Qu’est-ce que la discrimination ?
Les élèves à l’écoute des nombreux témoignages sur le handicap
Les élèves de primaire et de collège se sont bousculés devant la caméra pour partager en direct leurs témoignages : chacun raconte le quotidien avec son parent, frère, sœur ou camarade en situation de handicap, avec la sincérité inhérente à leurs âges. Tous se sentent un peu moins seuls, moins démunis face aux difficultés.
D’autres prennent leur courage à deux mains pour demander la parole et raconter leur vie d’enfant en situation de handicap, parfois avec des trémolos dans la voix : diabète, daltonisme, autisme, dyslexie, dysorthographie, allergies, hyperactivité, etc. “Le handicap invisible, c’est courir moins vite que les copains parce que je vois mal”, raconte l’un d’eux. “Le TDAH m’empêche de faire des choses bien, et me pousse à faire des trucs pas bien”, témoigne un autre enfant.
Le tchat déborde d’échanges bienveillants
Les collégiens des classes ULIS ont particulièrement marqué les échanges. La Rencontre inspirante a été pour eux l’occasion d’ouvrir les yeux des participants sur les difficultés qu’ils rencontrent au sein de la classe et de l’école : “j’ai besoin d’aide pour m’habiller, car je suis dyspraxique”, “j’ai du mal à contrôler mes émotions”, “je n’arrive pas à me concentrer en classe”, “c’est difficile de rester assis toute la journée”.
Tous témoignent de leur frustration et de leur sentiment d’injustice face à ces handicaps qu’ils n’ont “pas choisis”, et face au regard parfois dur de leurs camarades : “la curiosité des autres n’entraine pas des liens sociaux, mais de la moquerie”, explique une enseignante.
Les mots bienveillants n’ont pas manqué également, les enseignants échangeant au nom de leurs élèves des messages d’encouragement et des histoires pleines d’espoir. “Courage ! Dans notre école, plusieurs camarades sont TDAH, on essaie de s’adapter ; tout le monde fait des efforts ensemble”, explique une enseignante. Et une institutrice de rappeler que “Albert Einstein était dyslexique. Il ne faut pas avoir honte de son handicap !”.
Enfin, les retours des enseignants ont été plus que positifs, tous louant l’intérêt de la conférence qui a “libéré le dialogue”, “ouvert la communication dans la classe” et “permis aux élèves de se sentir écoutés”. Pour prolonger la discussion et vous offrir un support inspirant pour échanger avec vos élèves, nous avons conçu un Mur collaboratif (à télécharger dans la Bibliothèque de l’ENT) réunissant les questions posées par les élèves ayant assisté à la visioconférence.
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